L’or est utilisé par l’Homme depuis la fin de la préhistoire sous la forme de bijoux. À l’époque contemporaine, il a également servi d’étalon monétaire seul ou avec l’argent. L’or a suscité de nombreux espoirs qui se sont traduits par le phénomène de ruées vers l’or.
La principale utilisation de l’or a longtemps résidé dans les échanges monétaires, et ce dès l’Antiquité. Encore aujourd’hui, il est souvent employé comme investissement ou valeur refuge. En bijouterie, l’or est principalement utilisé par alliage, l’or pur étant trop malléable. De nombreuses couleurs dominantes peuvent ainsi être obtenues (blanc, jaune, rose, etc…) Dans le domaine de la santé, l’or est utilisé pour les prothèses dentaires. Pour sa capacité à refléter les rayons infrarouge. L’or peut aussi être trouvé dans certains câbles et connecteurs électriques.
L’or jaune est la couleur naturelle de l’or. Son alliage est équilibré pour préserver sa couleur et est généralement constitué de 75% d’or pur avec 12,5% d’argent et 12,5% de cuivre :
- Les Lingots = 24k 99,9% d’or pur
- Les pièces = 22k 90% d’or pur
- Les bijoux = 18k ; 14k et 9k correspondent à 75% ; 58,5% et 37,5% d’or pur
L’or blanc est aussi surnommé or gris. Son alliage est constitué de 75% d’or pur avec 25% d’argent qui lui donne sa couleur blanche. Un bain de rhodium vient ensuite fixer sa couleur, mais ce traitement de surface appelé rhodiage doit être renouvelé de temps à autre en fonction de l’usure du bijou – de 1 fois par an à une fois tous les 5/6 ans.
À la différence de l’or blanc « classique », l’or blanc palladié est composé de 75% d’or pur, de 6% d’argent, de 5% de cuivre et de 14% de palladium, un métal de la famille du platine. Surnommé « or blanc intense », sa couleur ne change pas dans le temps et ne nécessite pas de rhodiage.
La couleur de l’or rose est obtenue grâce au mélange de 75% d’or pur et de son alliage de cuivre 15% et d’argent 10%. En fonction de sa teneur en cuivre, la couleur de l’or rose peut varier en tirant tantôt sur le rose ou tantôt sur le jaune rosé.
L’or noir est un or blanc 750 millièmes sur lequel un traitement électrolytique consistant en un dépôt de rhodium noir qui est appliqué sur la surface du bijou. Selon l’usage du bijou, ce traitement peut s’estomper dans le temps et nécessite alors d’être renouvelé comme pour le rhodiage. Il n’est cependant pas irréversible et la couleur blanche de l’or peut être retrouvée par un traitement inverse.
L’alliage du platine est constitué à 95% de platine pur. Son éclat est blanc, brillant et chaleureux et il est idéal pour mettre en valeur la beauté des pierres précieuses. Plus précieux que l’or par sa rareté et sa densité, il nécessite un savoir-faire avancé pour son travail, augmentant le temps requis pour la fabrication d’un bijou en platine.
La première apparition de platine sur la terre à est identifiée il y a 2 milliards d’années lors de la chute d’une météorite issue d’une supernova et riche en métaux précieux dont le platine. La première trace de platine dans l’histoire de l’homme remonte en 1200 avant Jésus-Christ dans la civilisation égyptienne où on a retrouvé des sarcophages décorés de hiéroglyphes en or et en platine. Le platine est resté dans l’anonymat jusqu’à ce qu’au XVIème siècle les conquistadors s’emparent de parures pré-Incas en platine et le baptisent platina, qui signifie « petit argent ».
Ses propriétés hypoallergéniques et sa résistance à l’abrasion et au ternissement en font un métal éternel, il est 30 fois plus rare que l’or.
Petit à petit le platine s’est installé comme référence du métal le plus précieux et c’est Elvis lors de son mariage avec Priscilla en 1967 qui échange avec elle des alliances en platine. Dès lors joailliers et orfèvres font preuve de créativité et d’ingéniosité pour réaliser des bijoux en platine qui ne manquent pas de séduire par leur éclat et leur résistance au temps.
Plus malléable et moins onéreux que l’or ou le platine, l’argent est un métal qui permet de nombreuses créations en bijouterie. Il est utilisé allié à du cuivre pour le rendre plus résistant et pour permettre la réalisation de pièces extrêmement fines. L’argent 925 millième signifie que son alliage est composé à 92,5% d’argent pur.
L’étymologie du mot argent et sa première apparition viennent d’Inde, où ar-jun en sanskrit signifie « brillant » et son essor en Europe jusqu’au XVIème siècle est lié au commerce avec l’Inde. Ce sont les colonies, principalement en Amérique du Sud qui ont permis à l’Europe de s’enrichir considérablement. jusqu’à la découverte de larges filons d’argent en 1860 à l’ouest des Etats-Unis qui provoque la surabondance du métal et la baisse de sa valeur.
On distingue deux types d’alliages d’argent, l’argent dit Britannia dont le titre au millième est de 958 (95,8% d’argent dans l’alliage) et l’argent dit sterling que nous connaissons mieux, titré au millième à 925, et utilisé dans la fabrication des pièces de monnaies de l’Empire Britannique jusqu’en 1919. L’origine du mot « sterling » vient du vieux français sous sa forme originelle « d’esterlin », qui désigne une monnaie normande en argent devenue le standard pour les relations commerciales franco-anglaise – avant que Saint Louis ne l’interdise et réintroduise la monnaie d’or dans le royaume de France.
Le diamant est une pierre précieuse, c’est un cristal qui est composé uniquement de carbone, et qui est le plus dur des minéraux et des matériaux naturels. À cause de sa dureté, un diamant est inaltérable et ne s’use pratiquement pas. Par contre, il est cassant, et peut être taillé pour constituer des ornements (essentiellement en taille diamant de nos jours).
Les diamants sont une forme de carbone cristallisé sous haute température et grande pression ; ils se forment donc profondément sous la Terre, dans la cheminée des volcans ou lors de l’impact d’une météorite.
Selon les époques, l’utilisation des diamants a changé, mais a été longtemps une marque de richesse, car le diamant est rare et inaltérable. Il est donc l’allié de l’or et des autres métaux précieux (argent, ou platine) pour la fabrication des bijoux. Il fut également intégré aux vêtements pendant la Renaissance. Pendant l’Antiquité, on ne savait pas le tailler, car on ne disposait d’aucun outil assez dur. Les diamants étaient donc portés bruts, c’est-à-dire tels qu’ils sortaient du minerai. Par la suite, les joailliers comprirent que seul le diamant peut tailler un diamant. Depuis, on utilise des outils recouverts de poudre de diamant.
Par sa rareté, la difficulté de le tailler, et son inaltérabilité, le diamant est un des joyaux les plus chers. Pour cette raison, les diamants constituent les bijoux les plus précieux. On trouve des diamants en Inde et en Afrique orientale.
Le métal argenté est une technique d’orfèvrerie consistant à déposer une couche d’argent (souvent par galvanoplastie) sur un métal constituant l’âme d’un objet, d’abord du bronze puis du maillechort.
Cette technique est principalement utilisée pour fabriquer à moindre coût des objets traditionnellement en argent, l’argenterie, en particulier les services de tables, les chandeliers et les crucifix d’autels, etc.
Le terme « métal argenté » désigne également les objets réalisés avec cette technique (une ménagère en métal argenté).
Le placage à l’or est un procédé de recouvrement d’une matière (métal ou plastique) par une fine couche d’or.
C’est une technique assez ancienne qui utilisait jadis le placage de feuilles d’or. Particulièrement utilisée dans la décoration et l’orfèvrerie, elle est aujourd’hui assurée par électrochimie. On constitue un dépôt d’or sur une surface d’un métal commun (laiton, cuivre…) par galvanoplastie (bain électrolytique), autrefois par évaporation de mercure. En France, les normes imposent une épaisseur de 3 microns d’or.
Quelques sociétés présentent des activités dans ce domaine telles que McDemid, Enton, ou encore Coventya.
La technique du gold-filled permet le même résultat, par apposition à chaud ou par pression d’or.